TRIANGOLI NERI SU FONDO BIANCO
10/09/2016 – 24/09/2016
Although he is a photographer by training, we cannot sum up the artistic identity of Jean-Baptiste Ganne just by this medium. To be sure, he questions, undoes, and displaces, as he likes to put it, representations, in order to flush out their meaning and bring forth something akin to a kind of double. So Marx’s famous Capital finds itself illustrated by Ganne, a matter of dealing with a way of thinking about the contemporaneity of the principles of the book. But he also involves spaces and perceptions. So he plays football, disguised as a delinquent, kicking the projectile with ambiguous strength, close to rage, against the empty walls of one of the galleries in the Musée Chagall, simply filmed for about 20 minutes by a surveillance camera, a matter of imprinting an ambivalent dynamic on hallowed places of art. The marks left by the repeated attacks of the football compose a proposition, somewhere between sacrilegious gesture and naughty boy’s activity, unaware of the protocol of a museum. A provocation without looking like one which becomes gradually loaded. This is how Jean-Baptiste Ganne goes about things to leave his mark in the history of art: always with solemnity and a sense of disorder borrowed from seriousness, even if his gestures may at times seem derisory.Arte Creative _ Bénédicte Ramad
La trasformazione di un oggetto implica il cambiamento del suo significato. Questo è il tema e il fulcro della pratica artistica di JBG, che ama adattare e convertire, trasformando semplici oggetti metallici in “flaccidi” trofei, o traducendo opere letterarie in un codice morse. L’artista modifica il significato degli oggetti affinché questi diano vita a una propria dimensione mentale.
Malgrado il suo background di fotografo, non si può confinare l’identità artistica di Jean-Baptiste Ganne esclusivamente in questo ambito. Certamente, l’artista scandaglia e scompone (come lui stesso ama dire) le rappresentazioni, per scovarne il senso o crearne una sorta di duplicato. E’ così che le sue illustrazioni del noto Capitale di Marx invitano a una riflessione sulla contemporaneità dell’opera. Tuttavia Ganne sfida anche lo spazio e la percezione. Gioca a pallone camuffato da delinquente, proiettando la palla, con una forza ambigua, che sembra quasi generata dalla collera, contro i muri spogli di una sala del Museo Chagall, mentre viene ripreso per 20 minuti da una telecamera di sorveglianza: è il suo modo di imprimere una dinamica ambivalente nei luoghi consacrati all’arte. I segni lasciati dai calci del pallone generano una sensazione che si pone a metà strada fra un gesto sacrilego e l’azione noncurante di un monello, ignaro del protocollo di un museo. Una provocazione che non sembra tale ma che progressivamente si impone. È così che Jean-Baptiste Ganne si comporta per lasciare il suo segno nella storia dell’arte: con una solennità e un disordine che evocano un’idea di serietà, a dispetto dei suoi gesti apparentemente irriverenti.
Arte Creative _ Bénédicte Ramade
La transformation d’un objet implique le déplacement des significations et du statut de l’objet. C’est sur cette thématique que travaille l’artiste français Jean-Baptiste Ganne. Il adapte et transforme le matériau, que ce soit de simples objets métalliques transformés en trophées amollis, ou une œuvre littéraire adaptée en code morse. L’artiste déplace le sens des objets, les œuvres créent d’elles-même des ensembles d’imaginaires.
Bien qu’il soit photographe de formation, on ne peut pas résumer l’identité artistique de Jean-Baptiste Ganne à ce seul médium. Certes, il interroge, défait, déplace comme il aime à le dire, les représentations pour en débusquer le sens ou faire apparaître comme une sorte de double. Ainsi, le célèbre Capital de Marx s’est-il retrouvé illustré par Ganne, histoire de ménager une réflexion sur la contemporanéité des principes de l’ouvrage. Mais il met aussi en jeu les espaces et les perceptions. Ainsi, joue-t-il au foot (masqué comme un délinquant), balançant le projectile avec une puissance équivoque proche de la rage contre les murs dépouillés d’une des galeries du Musée Chagall, simplement filmé pendant une vingtaine de minutes par une caméra de surveillance, histoire d’imprimer une dynamique ambivalente aux lieux consacrés de l’art. Les traces des assauts répétés du ballon composent une proposition, entre geste sacrilège et activité de sale gosse inconscient du protocole d’un musée. Une provocation sans en avoir l’air qui se charge au fur et à mesure. C’est ainsi que s’y prend Jean-Baptiste Ganne pour laisse sa trace dans l’histoire de l’art : toujours avec gravité et un sens du désordre emprunt de sérieux même si ses gestes peuvent sembler parfois dérisoires.
Arte Creative _Bénédicte Ramade